Aesthetics & Logics
Versailles, 2022
Location : Biennale of Architecture and Landscape of Ile-de-France, Versailles
Team : Worofila & #Elementerre
Credits : © Worofila ; Photos: © Matthieu Torres
EXHIBITION
Our contribution to the Biennale of Architecture and Landscape aims to question the notion of beauty and in doing so, weave links between thermal efficiency and aesthetics, a way of making the visible-invisible theme resonate.
The proposed pavilion built with compressed earth brick and typha combines a North-South facade, an East-West facade and a vaulted floor taking into account the economy of material, means, energy and the thermal role of the implementation of the material.
On the North-South facade, the layout and the size of the bricks have been studied to provide shade on the facade as soon as the latitude of the sun reaches 30°, which corresponds to the hottest hours of the day (9 a.m. and 5.30 p.m. ). On the East-West facade, the layout is adapted to the two solstices of the year to provide direct or indirect light: it blocks the hot and direct rays of summer and allows the sun’s rays to pass through in winter. The opening of the layout is in line with the prevailing winds to take advantage of natural ventilation all year round. Finally, the vaulted floor makes it possible to implement a load-bearing structure in BTC covered with an earth-typha mixture, which serves as thermal and acoustic insulation.
LOGIQUES ESTHÉTIQUES
WOROFILA — #ELEMENTERRE
PROPOS
L’architecture moderne dans son entreprise hygiéniste et rationnelle n’a cessé de chercher à épurer, lisser voire stériliser l’architecture et tenter de faire disparaitre toute expression architectonique jugée impure (corniche, modénatures, calepinage, …). La disparition de l’ornement et sa théorisation par Adolph Loos ou encore Le Corbusier ont suivi les évolutions techniques et l’essor du béton armé. La théorie architecturale s’adaptait et évoluait alors avec l’industrialisation et la recherche de nouveaux matériaux composites toujours plus performants, sans avoir conscience de leur impact écologique.
Aujourd’hui, alors que le secteur du bâtiment produit près d’un tiers des émissions mondiales de CO2 (construction et exploitation), la dynamique globale a légèrement évolué. Même si le marché du béton est toujours croissant, les matériaux écologiques commencent à être sérieusement médiatisés et offrent une véritable alternative aux techniques dites « conventionnelles ».
Et c’est la voie que nous suivons : chercher la neutralité carbone et éviter autant que possibles les matériaux dont le cycle de vie n’est pas soutenable (fabrication, transport, mise en œuvre, destruction, recyclage, …).
Pour cela, nous travaillons avec des matériaux locaux, naturels et peu transformés tels que la terre crue (stabilisée ou non selon les besoins) et le typha (un roseau isolant).
Et l’utilisation de ces matériaux bio et géo-sourcés – primordiale dans le contexte de crise climatique actuelle – est une formidable opportunité pour renouer avec une culture constructive délaissée et d’exprimer dans nos projets ces savoir-faire retrouvés.
Réponse initiale à une problématique technique (franchissement, portance, …) et thermique (ombre, ventilation, matériaux…), la mise en œuvre de ces matériaux spécifiques développe une esthétique propre. C’est alors la matière qui s’exprime.
Cette expression questionne la notion du beau et permet la création de liens puissants et véritables entre nécessité technique, efficacité thermique et esthétique.
Un beau sincère.